Fresh feat. Niska
Nouveau titre "Allez dehors"
Déjà 2 mois après le succès de son premier EP « Bientôt à l’abri » avec notamment « Chop » bientôt single de platine et « Drama queen » bientôt single d’Or, que Fresh est déjà de retour et décide de commencer cette rentrée 2022 en force en dévoilant le titre « Allez dehors », premier extrait de son album « A l’abri » qui sortira prochainement.
Ce gimmick rendu populaire lors de son épreuve des battles durant le programme « Nouvelle école » sur Netflix et qui depuis, résonne partout sur internet ! Pour ce premier extrait, qui de mieux que Niska ne pouvait compléter le morceau ! Flow, technique, punchlines, ambiance au programme quand on connait les deux artistes… la connexion était évidente et le résultat impressionnant !
Aujourd’hui, la tête d’ange ressemble plutôt à un colosse. Un colosse sympathique au moment de se raconter. Franc et lucide. Habité par une soif de vaincre assez saisissante.
Gosse déjà, Fresh relève plus du fin stratège que du collectionneur de cartes Pokémon. Plus mûr, plus réfléchi, son état d’esprit le pousse à regarder devant. 25 ans, né à Liège, en Belgique, ses deux parents originaires du Congo.
“Le rêve de faire un jour de la musique une carrière, ça passe d’abord par des films américains, comme Réussir ou Mourir de 50 Cent ou 8 Mile d’Eminem. Et puis, il y a l’ambiance familiale. Ma famille est dans la musique depuis toujours. Depuis que je suis petit, je vais à l’église où la chorale était gérée par mes proches. Mes oncles et mes tantes y chantaient. Je suis entouré de musiciens depuis mon enfance... J’avais même pas 12 ans et je m’amusais avec mes frères et mes cousins chaque dimanche à mettre des instrus au hasard, écrire des textes et les rapper. On avait notre petit boysband (rires). On rappait sans se soucier de rien, juste pour le défi et le plaisir. Le temps a passé. À l’âge de 15 ans, j’ai continué, bien décidé à faire carrière. Quand je dis carrière, on se comprend. Je voulais juste sortir un maximum de morceaux, je voyais que les gens commençaient à kiffer autour de moi. J’ai travaillé dur, je suis resté concentré, sérieux. La rigolade s’est transformée en autre chose, de beaucoup plus structuré, on était encore très jeunes mais on avait déjà compris que pour avancer, on aurait besoin de fondations solides. Et de rester soudés, moi et mes frangins. Comme dans un film américain, on sait qu’on pouvait le faire, il suffisait d’y croire fort et de beaucoup donner. On a poussé le rêve plus loin, on n’a jamais rien lâché. Aujourd’hui, je rêve encore. Faut le savoir, je suis un grand rêveur. Mes frères et moi, on a des objectifs, on ne s’interdit rien. On rêve tellement haut qu’on préfère ne pas en parler, pour ne pas passer pour des fous ou des prétentieux...” Contrairement à pas mal de ses contemporains dans le game, Fresh n’ignore rien de l’importance des racines. Il connait ses classiques, il ne vient pas de nulle part. Sa curiosité est à vif, sans artifice, elle se nourrit du passé autant que du présent. La meilleure façon d’appréhender l’avenir sans trembler. “Mes grands frères et cousins écoutaient 2-Pac, Wu Tang, Notorious Big, j’ai baigné dans cette culture depuis toujours.” Très vite, Fresh et les siens comprennent que le destin est cette chose qui ne frappe jamais à la porte, qu’il faut monter au front pour s’en saisir. Ils fondent leur propre label, aujourd’hui rebaptisé ICB Records, sortent leur propre merchandising, qu’ils vendent presque à la sauvette sur les parkings, aux concerts, comme Jerry Heller et NWA de l’autre côté de l’Atlantique il y a 30 ans. Ils financent ainsi leurs propres clips. Aide toi et le Ciel t’aidera. Marche ou crève. Exemplaires. “Je n’aurais jamais pu m’asseoir dans un bureau et travailler pour un patron. Impossible !”
Le 1er juillet est sorti son tout premier EP 5 titres, “Bientôt à l’Abri”. Avant, il y a eu une mixtape, des titres à l’arrache, ses premiers essais, ses premières bouteilles à la mer. Cet EP, c’est une carte de visite, une présentation officielle. C’est encore le chapitre initial d’un album attendu pour cet automne sur lequel Fresh travaille depuis début 2022. Ce titre, “Bientôt à l’Abri” indique ce désir de mettre bien les siens. Mais pas uniquement. Il annonce la suite. On ne peut pas en écrire plus à l’heure qu’il est. Patience donc. De l’ombre à la lumière. Un flash. Fresh participe sur Netflix à la Nouvelle École. Et gagne. “C’est évidemment un tournant dans ma carrière” dit-il. Doux euphémisme. Du jour au lendemain, ses réseaux sociaux s’affolent. “De la folie ! J’ai pris plus de 300 000 abonnés sur Instagram, j’ai créé un compte TikTok à la diffusion du programme et j’en suis à 350 000. De 10 000 auditeurs en streaming, j’ai aujourd’hui dépassé le million. Le clip de “Chop” (single présent sur l’EP), en trois jours, cumule déjà plus de 3 millions de vues sur Youtube. Je suis numéro 1 en top streaming ! Moi, ce genre de chiffres, je ne voyais que les stars les faire. Je regardais ça de loin. C’est dément. Je te jure, je pète un câble (rires).” Surtout, cette expérience a permis à ceux qui le suivent et aux autres de découvrir sa façon de faire, sans entrave ni oeillère. Sa méthode avant même sa musique. La chair avant le son.
Si Fresh admet avoir confiance en son potentiel, -son parcours d’autodidacte sans faute parle pour lui-, il reconnait également qu’il est parfois aussi visité par le syndrome de l’imposteur : “Je n’ai pas encore l’impression que tout ce qui m’arrive, ça m’arrive à moi (rires). Moi, j’estime n’être encore personne, alors que tout le monde parle de moi. C’est ça qui est paradoxal : le pays entier parle de moi et moi, j’ai l’impression que j’ai encore tout à prouver. C’est un sentiment très spécial.” Que Fresh ne s’inquiète pas. Seuls les artistes sans talent ne doutent pas. Cette reconnaissance publique, il va vite la digérer. Mieux. Il va s’en nourrir pour grandir encore plus fort. Des pointures du milieu artistique le demandent en feat, le contactent, le plébiscitent. C’est un signe qui ne trompe pas. Damso l’a validé. Il est sur la bonne voie.
“Mon univers musical ? Je le définirai comme un univers sans mensonge. Je ne suis pas un artiste que tu peux enfermer dans une case. Tu ne peux pas dire que Fresh fait de la trap, du mélanco. Fresh, c’est un mec qui vient en studio et qui dépose l’émotion qu’il a envie de déposer. Quand tu écoutes l’EP, tu vois bien que chaque morceau a une couleur différente. À la base, je suis un gros trapeur. Mais je peux très bien passer d’un son drill très sombre à quelque chose de plus lumineux. Quand je fais de la musique, je ne me cache jamais, je suis sans tabou.”
Fresh le sait : un Homme peut passer en quelques secondes du rire aux larmes. Telle est la vie : capricieuse et imprévisible, montagnes russes perpétuelles. Sa musique ne dit pas autre chose. Elle navigue d’une émotion à l’autre. Sans jamais baisser la tête. Fresh sait aussi qu’un artiste qui préfère répéter une formule que d’édifier sa propre identité se condamne à l’oubli. La routine, il n’en veut pas. Il a raison. Artiste plutôt que machine. Homme plutôt que produit. Sa polyvalence est sa force. Sa liberté. Dans une époque où la vérité est préférée aux discours en carton, Fresh a une vraie carte à jouer. Sa fan base ne s’y est pas trompée. Elle a capté que chez lui, la soif d’expérience est plus forte que le confort. L’aventure sans cesse réactivée. La prise de risque comme oxygène. Une autre chose est primordiale chez lui : la fidélité. Fresh avance en groupe. Une affaire de famille. Cercle restreint et extrêmement soudé. Loyauté en titane.
Demain, il le voit sans frontière. International. Sans tricher. Son futur va rapidement se conjuguer au présent. Il est prêt.
Emma Soriano
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