SABRINA BELLAOUEL
NOUVEL EP + CLIP 'ARAB LIQUOR' - INFINÉ -
Après une année 2020 couronnée de succès avec deux EPs "Libra" et "We Don't Need to be Enemies", Sabrina Bellaouel continue sur sa lancée en 2021. La chanteuse revient avec l'EP de remixes "Arab Liquor" ainsi qu'un nouveau clip du titre éponyme signé par la jeune réalisatrice Sarah Al Atassi.
Autodidacte aux talents hybrides, Sarah est une artiste passionnée. Tendant d'abord vers le mouvement des corps et du montage, elle s'initie à la mise en scène en 2013, participe à des festivals en marge, puis s'engage dans un cinéma d’auteur à la sensibilité exacerbée. En 2017, au terme d'une résidence à la Fémis, elle réalise 'Prends Mon Poing', son premier film produit. Cette expérience lui donne les moyens d'exprimer son art viscéral avec ambition. S'en suivront 'Bleu Reine', 'Excalibur' et 'Mauvais Genre'. Inspirée par ses origines métissées qui fusionnent l'Orient et l'Occident, la mise en scène de Sarah se veut aussi brute qu'intense en émotion. Après 'Ginkgo Biloba', 'Carte blanche' pour Rone, elle embrasse définitivement la réalisation de clips musicaux en 2021 avec 'Arab Liquor'. En parallèle de ces collaborations, Sarah développe actuellement son premier long-métrage : 'Suce Ma Kalash'.
Sous les lumières tamisées d’une boîte de nuit et dans une ambiance futuriste rappelant « The Matrix » et « A Thousand And One Nights », Sabrina Bellaouel fait la fête accompagnée d’un groupe de danseuses. La chanteuse algérienne y évoque son expérience de serveuse dans un bar à chicha londonien. La réalisatrice, Sarah Al Atassi met l'accent sur l'autonomisation des femmes, mettant en scène leur intimité et la libre expression de leur féminité. Les coutumes orientales et traditionnelles comme la chicha, le thé à la menthe, le massage, la coiffure et le henné sont sublimées et récupérées par l'entourage de Sabrina créant ainsi « un harem futuriste, libéré des carcans sociétaux ».
« Étant moi-même d’origine syrienne, je déplore la tendance aux fétiches orientalistes que est souvent répandue dans nos sociétés occidentales. Comme le revendique Sabrina, on peut être arabe, musulmane et libre. C’est pourquoi, je veux filmer la femme arabe selon l’estime que toute femme mérite. Avec dignité et modernité.
L’ancrer dans l’actualité sans pour autant occulter ses traductions et sa culture. Filmer sa réalité en assumant sa fantaisie. Faire fi des préjugés pour privilégier l’égalité et, peut-être, inciter à l’élargissement des mentalités » confit la réalisatrice franco-syrienne.
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Pour le premier titre de l’EP de remix, Sabrina fait appel à l'un des jeunes talents les plus prometteurs du rap pour une version futuriste et transfrontalière de "Arab Liquor". Le rappeur Dak a ses racines dans la culture du nord de l'Algérie et lorsque Sabrina l'a découvert, elle a tout de suite su qu'elle voulait faire ce lien musical. S’appropriant sans plagier les sonorités trap et drill anglaises et américaines, Dak et Sabrina innovent depuis leur pays d'origine, l'Algérie. Le jeune duo pousse l'hymne à l'émancipation féminine de "Arab Liquor" vers un son plus sombre et plus inquiétant, se muant en porte-étendard de l’Algerian Drill !
Le maxi se poursuit avec deux remix du morceau « She Don’t Care ». Le premier offre une version tech-house up tempo solaire se concentrant sur les notes de marimbas pour créer un morceau rappelant au bon souvenir des open-airs estivaux. Le second, beaucoup plus breaké, déconstruit le titre original dans un tourbillon de batteries polyrythmiques et de glitch dont Pavoa a le secret.
Enfin, l’EP se termine sur une version UK garage de « Wish You Were Home ft Gracy Hopkins », véritable bombe à retardement de 130bpm ou les voix hachées du rappeur se mélangent à une énorme ligne de basse, rappelant les classiques londoniens des années 2000.
Phunk
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