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Shaga présente son nouveau clip "Loin déjà"


Shaga

Nouveau clip "Loin déjà"






Comment continuer à célébrer en 2022 ? Cette question, Shaga comme toute sa génération se la pose. Sans jamais tomber dans le défaitisme : à rebours du cynisme ambiant, ce chanteur-rappeur-compositeur originaire de Paris développe depuis trois années maintenant une musique douce amère pour chanter de ce qui l’anime au fond de lui, de l’amour à la peine, en passant par les excès et les moments de joie.


Passionné de musique depuis son plus jeune âge, Romain Van Bloeme tombe d’abord à l’adolescence dans les guitares de Nirvana, des Strokes, ou de Supertramp, fondant même un groupe de rock dont il deviendra le leader jusqu’à ses premières années de fac. Avec le temps pourtant, ses inspirations s’ouvrent : les albums Man On The Moon de Kid Cudi passant par là, le jeune parisien découvre que l’on peut mélanger une multitude de sonorités tout en racontant son vécu. Ce sera le point de départ de sa carrière solo, sous le nom de Shaga en 2018 : après s’être lancé à la production sur son ordinateur dans sa chambre d’étudiant en Erasmus à Prague puis lors d’un stage dans un label de musique au Cambodge, il revient à Paris avec la ferme intention de se présenter au monde en solo. Ce sera d’abord le cas avec Eros (2018), une première mixtape sur le thème de l’amour, sur le court EP Kérosène (2019) et enfin avec Rien à Fêter, nouveau projet qui marque un virage dans le début de carrière de l’artiste parisien.


Composées ces deux dernières années dans le studio de Yoan Oddfellow à Montreuil, les neufs nouvelles chansons de Shaga semblent revêtir une nouvelle couleur par rapport à ce qu’il a pu présenter auparavant. Plus assurée, riche musicalement, et introspective, la musique du Parisien fait passer un cap aux ambitions de son auteur : entre rap, musique électronique et chanson, Rien à Fêter présente toute l’étendue des qualités de compositeur de Shaga tout en nous plongeant un peu plus dans le creux de ses pensées. Des tourments que lui causent l’amour (“Pyromane”, duo ardent avec la chanteuse Kalika, “Jaloux”) en passant par ses angoisses nocturnes (“Interlude (Bad Trip)”) ou ses moments de joie à travers la fête (“Un Tour”, “Maria”) Shaga dresse sans le vouloir le portrait d’une génération à la fois ambitieuse et paumée, optimiste et à la fois préoccupée par son avenir, curieuse de savoir ce que le futur lui promet tout en gardant un oeil sur les embûches qu’il lui réserve.


À la fois libre et ouverte aux autres, introspective et mélancolique par touches, la musique de Shaga sur Rien à Fêter nous ouvre finalement les portes des questionnements d’un jeune artiste qui commence à trouver sa place dans un monde qui nous dépasse par moments. Pas étonnant donc qu’un certain Gringe, présent en featuring sur le morceau “Goutte D’Eau” (une collaboration née d’une rencontre humaine et personelle forte entre les deux artistes) vienne poser sa voix en fin d’EP pour évoquer sa quête de sens perpétuelle, au grès des cigarettes consumées et des insomnies. Si les générations ne sont pas les mêmes entre les deux artistes, les questionnements ne cessent eux de rester similaires : comment continuer à avancer dans une époque qui semble parfois difficile à appréhender ? Sans doute en écoutant les conseils de Shaga dans sa musique : en célébrant, même si il n’y a - en apparence en tout cas - rien à fêter.




Mazette

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