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SUZUYA présente son nouveau single "Hôpital"


SUZUYA

Nouveau single "Hôpital"


E.47 RECORDS




 

Suzuya dit avoir commencé l’écriture sans idée derrière la tête, simplement dans le but de poser sur feuilles ses sentiments et de les partager ensuite sur Instagram. Face à l’enthousiasme général, le jeune homme récupère des Type Beats sur Youtube et enregistre son premier morceau, « Mauvais rêve », à l’aide de son téléphone portable. « Je voulais juste mettre en son mes différents textes, mais ça a rapidement suscité l’intérêt de mes abonnés ».

Tous ces retours incitent Suzuya à transformer l’essai : il lui faut désormais enregistrer ses propres morceaux, pourquoi pas un EP. Il a déjà plusieurs thèmes en tête, qu’il pioche dans son quotidien ou qu’il reconnaît dans les textes de XXXTentacion, dont il apprécie le côté hors-format et la façon dont l’Américain se servait de ses morceaux pour se débarrasser de ses mauvais sentiments. « Avant de le découvrir, je n’écoutais que du rap français, genre LIM. Depuis, je m’inspire de sa démarche pour raconter des choses profondes, souvent lié à l’amour, dans le sens où c’est un sentiment universel qui permet de parler d’obsession, de dégoût, d’admiration, etc. Mais je tiens aussi à transmettre des émotions par l’attitude ou les visuels ».

Suzuya met là le doigt sur deux de ses qualités intrinsèques. Un : la profondeur de son écriture, étonnante pour un rappeur qui n’en est encore qu’à ses prémices, mais finalement logique quand on sait qu’il a toujours été passionné de poésie, au point de recevoir les félicitations de ses professeurs pour ses jeux de mots et son amour du verbe. Deux : le soin apporté à ses visuels, qui piochent allègrement dans le manga Tokyo Ghoul. Une véritable influence : « Dans cet anime, les personnages ont des valeurs que j’aime beaucoup. Ils ont des tourments, mais ils les transforment en quelque chose de positif, un peu comme si leur souffrance faisait d’eux des hommes plus forts. »

Derrière l’extrême noirceur contenue dans le titre de ses morceaux (« Dis-moi que tu me détestes », « Tristesses », « Mes jours préférés sont les jours de pluie »), Suzuya refuse lui aussi de s’abandonner à toute forme de pessimisme. Ses chansons, ce sont des messages d'espoir, dans lesquels l’auditeur est invité à projeter ses propres démons. L’identification est forte, et explique sans pourquoi certains de ses singles cumulent plus de 5 millions de vues (« Chutes d'étoiles ») : « Je reçois souvent des messages de la part de fans qui me disent qu'ils ont été touchés par mes mots. C'est top : ça prouve que mes morceaux racontent quelque chose qui va au-delà de ma petite personne ».

Ce que raconte ses morceaux, c'est aussi et surtout l'histoire d'une musique incapable de se sédentariser, qui passe d'un refrain chantonné à un flow nerveux, d'un hip-hop ténébreux à des inclinaisons rock, de la trap à des mélodies héritées de la disco («Kraken»). «J'aime les artistes versatiles, donc je n'ai aucun problème à tester de nouvelles idées », affirme-t-il fièrement. Avant de conclure, sans sourciller : « Mon premier album, à venir à la rentrée, en sera la preuve ultime. »





Emma Soriano

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